Elle a 31 ans et elle a fait il y a six ans le pari de quitter sa belle carrière dans la musique en tant que Chef de projet, pour se lancer à son compte ! Angel Mwana, notre BWOI du jour, est la co-fondatrice du projet HAPPY50, un concept de ventes éphémères multi créateurs, avec une règle d’or : aucun produit n’excède les 50 euros.
Nous lui avons posé quelques questions pour en apprendre plus sur elle et sur ce qui l’inspire au quotidien.
Parlez nous de votre concept Happy50 et de vos débuts dans ce milieu …
J’ai d’abord crée une marque en 2012, INYU, et deux ans plus tard, avec une amie, nous avons mis en place HAPPY50, un concept de ventes éphémères multi créateurs, avec une règle d’or : aucun produit n’excède les 50 euros. Avant de créer Happy50, mon associée et moi avions toutes les deux une marque et étions confrontée au même problème : le stock ! Liquider son stock quand on est une marque, c’est le nerf de ma guerre. On a donc imaginé ce concept, qui permettrait, à d’autres créateurs comme nous de pouvoir liquider rapidement leurs stocks, en proposant des prix doux pendant 48h. C’était également une manière de proposer des produits wax à prix réduits aux consommateurs friands de mode.

ANGEL ET KARINE (LES CRÉATICES)
« Nous venons toutes les deux du monde de la musique. On s’est rencontrées chez Universal Music où l’on travaillait, l’une au commercial et l’autre au marketing. Très vite, nous avons eu envie de créer ensemble, rattrapées par notre passion pour le wax. Et si on organisait une vente privée de créateurs ? Oui, mais une vente qui nous ressemble ! L’idée de Happy50 est donc née autour d’un verre de Virgin Colada et est directement inspirée du tableau en face de nous sur lequel il était gravé « Happy Hour : Tous les cocktails à 5€ ! » Happy50, c’est donc la vente à laquelle il fait bon de venir shopper : bonne humeur, bonnes affaires et wax à volonté ! » – ANGEL ET KARINE (LES CRÉATICES)
Quelle a été votre principale motivation ?
Répondre à un besoin ! Savoir que ce que nous faisons est utile, avoir les remerciements des clients, qui sont ravis de découvrir des créateurs et de pouvoir shopper des pièces en wax à un prix accessible et voir les créateurs heureux de vendre lors des évènements et ainsi de renforcer leur trésorerie, est notre plus grande satisfaction.
Quelle est votre cible ?
Nos clients sont principalement des citadins, entre 25 et 34 ans, qui aiment la mode, aiment découvrir de nouvelles choses et aiment le wax, forcément.
Parlez nous du circuit de distribution et de vente de vos différents produits.
Les produits des créateurs et de notre marque propre sont distribués en physique, lors de nos 4 ventes annuelles et en ligne, lors des vente flash en ligne que nous organisons chaque mois.
Quelles difficultés rencontrez-vous au quotidien ?
Je préfère parler de challenge que de difficultés. Comme toute jeune entreprise, nous en avons. Notre plus grand challenge actuellement c’est réussir à renforcer notre équipe pour accompagner notre croissance et ne plus crouler sous les tâches quotidiennes.
Quelles sont selon vous les difficultés que les femmes afro descendantes rencontrent le plus aujourd’hui ?
En tant que femme d’abord, et ensuite en tant que femme noire, il est vrai que nous devons travailler deux fois plus et sans cesse pour prouver nos capacités. J’aime voir le verre à moitié rempli et je suis heureuse du chemin parcouru. Il y a à peine 10 ans, quand je commençais à m’intéresser à l’entrepreneuriat, il n y avait pas beaucoup de modèles de femmes afros françaises qui bougeaient les lignes. Aujourd’hui, avec des Hapsatou Sy, Clarisse Libene, Fatou N’diaye, Rama Yade etc. on sait que c’est possible et que peu importe le domaine (politique, entrepreneuriat, blogging…), on peut se faire une place, à force de travail et de détermination.
Quelles sont les femmes qui inspirent votre quotidien ?
Ma grand-mère et ma mère sont mes héros !
Quel regard portez-vous sur un mouvement tel que l’afro-féminisme ?
Je n’aime pas beaucoup les étiquettes (rires). C’est une bonne chose que la femme noire s’émancipe et reprenne en quelque sorte sa liberté. Je pense surtout que le plus important est que chaque femme soit libre de vivre sa vie comme elle l’entend, sans se justifier à qui que ce soit.
Et enfin, si vous deviez donner 3 conseils aux femmes qui nous suivent pour mener à bien leur vie professionnelle et personnelle, que diriez-vous ?
Tout est une question d’équilibre. Vous devez prioriser ce qui est le plus important pour vous. Ça vous permettra de vous focaliser sur l’essentiel uniquement. Ne vivez votre vie QUE pour ce qui a réellement de la valeur à vos yeux. Et surtout, ne courrez pas après l’argent. Si vous faites les bons choix, c’est l’argent qui va courir après vous.