– Par Laurence Lagmago
Après des mois de buzz, le film Black Panther (panthère noire en V.F) est enfin en salle. L’excitation du public face à ce long métrage découle du fait que c’est le premier film super-héros avec un casting majoritairement noir, des comédiens de renom comme Chadwick Boseman de Marshall, Lupita N’yongo de 12 Years a Slave, Michael B. Jordan de Creed, Daniel Kaluuya de Get Out, le réalisateur Ryan Coogler et des légendes hollywoodiennes tels que Angela Bassett et Forest Whitaker.
DÉCRYPTAGE
Un monde imaginaire
Black Panther, c’est l’histoire de T’Challa, roi de Wakanda, un royaume fictif d’Afrique centrale qui n’a jamais été colonisé et qui est hyper développé grâce au vibranium, un métal prisé dans l’univers Marvel. Wakanda est le seul royaume où existent ces mines de vibranium et pour protéger ses citoyens, le royaume s’est isolé du reste du monde, chose que T’Challa, le Black Panther aux super pouvoirs, va changer.
Diversité visuelle
Le thème et le visuel afrofuturiste de ce film est un virage d’Hollywood dans sa représentation habituellement simpliste des pays africains. Contrairement à d’autres films à succès comme Lion King, Blood Diamond et Tarzan, qui se déroule dans une savane riche en animaux exotiques, dans une corruption inévitable ou dans un décor primitif, les habitants de Wakanda vivent dans l’opulence, dans la modernité. Black Panther est riche en complexité, en coutumes, en savoir-faire en plus de touché plusieurs enjeux socio-politiques.
Quelques faits saillants sur Black Panther :
- Pour Chadwick Boseman, qui a incarne le roi T’Challa, il était hors de question que son personnage ait un accent européen étant donné que Wakanda est une nation qui n’a jamais été teinté par le colonialisme donc par conséquent, son accent devait être authentique.
- Les personnages féminins toutes nappy ou chauves sont des guerrières, des scientifiques ou des missionnaires. Contrairement aux rôles de genres traditionnels, ces femmes protègent et secourent le Black Panther, leur roi, et ce, à plusieurs reprises. Une guerrière intrépide, Okoye, joué par Danai Gurira originaire du Zimbabwe, attirent l’attention par son allure statuesque, ses talents aux combats et sa loyauté envers la couronne.
- La langue parlée à Wakanda est le Xhosa qui est aussi une des langues officielles d’Afrique du Sud.
- Des ornements corporels attribuables aux rites ghanéens, congolais et éthiopiens comme la scarification, la cicatrisation, et le port du labret Dhébé sont mis en valeur.
- La bande dessinée Black Panther a été créé en 1966 donc Black Panther était le premier superhéros noir bien avant Luke Cage et Black Lighting!
- En 1972, afin de dissocier le superhéros du mouvement controversé de libération afro-américaine Black Panther, le superhéros fut renommé Black Leopard pour un court moment.
- Wesley Snipes a vu le potentiel de la B.D Black Panther et voulait en faire un film en 1993 mais n’a pas eu d’appui. Il a fini par jouer dans Blade en 1998, une autre production Marvel.
- La bande originale supervisée et produite par le rappeur américain Kendrick Lamar est prévu de débuter numéro un sur la charte de Billboard 200.
Avec Black Panther, il est facile de se laisser emporter dans un monde afro-futuriste née d’une imagination extravagante, optimiste presque mélancolique, mais surtout libératrice.
Bonus : Quand Lupita Nyong’o & Danai Gurira s’amusent devant la caméra.
#WakandaForever
One thought on “BLACK PANTHER : L’AFRO-FUTURISME SYMBOLIQUE”
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