“Beauté Congo / Congo Kitoko” à la Fondation Cartier, “Malik SIdibe” au Grand Palais, “100% Afrique Capitales” à la Grande Halle de la Villette, “L’Afrique des routes” au musée du quai Branly etc… . Les récentes multiples expositions d’art des grands musées parisiens et galeries d’art montrent le grand intérêt que suscite l’art contemporain africain auprès du grand public français voire du grand public international.
Ancrée dans une course effrénée vers le développement, l’Afrique doit s’engager à agir sur tous les fronts : l’économie, la démocratie, la santé mais aussi la culture notamment les arts plastiques. Or, c’est rarement à ce domaine que l’on pense quand il s’agit de parler de l’“Afrique du future”. Pourtant, c’est justement aujourd’hui grâce à la promotion des arts plastiques africains modernes, éveillés, colorés et poignants que l’image d’une Afrique archaïque se déconstruit. Et si les Etats africains peinent à mener la marche dans le domaine de l’art, la lumière provient souvent des personnalités africaines comme le millionnaire congolais Sindika Dokolo qui s’est depuis peu dévoué à l’art en devenant l’un des plus grands collectionneurs d’art africain. Mais les véritables chevaux de Troies sont les femmes africaines (est-ce vraiment étonnant ?). On a une génération de femmes imprégnées par la mondialisation, qui tend à faire rayonner l’Afrique dans l’art contemporain. Alors lumière sur ces femmes africaines qui font bouger le monde de l’art. Episode numéro 5 : GABI NGCOBO.
La sud-africaine Gabi Ngcobo fait parler d’elle depuis le mois de novembre 2016, date à laquelle nous avons appris sa nomination en tant que co-commissaire de la dixième biennale de Berlin qui aura lieu en 2018. Une consécration pour celle qui enseigne actuellement à l’Ecole des Beaux-Arts de l’Université de Johannesburg. De son travail, ce sont les organisateurs de la Biennale qui en parle le mieux. En effet, ils justifient sa nomination par le fait que « Depuis le début des années 2000, Gabi Ngcobo travaille pour des projets de collaboration artistique et de conservation en Afrique du Sud et au niveau international » (1). Son travail se mesure par exemple par son implication au fonctionnement de la galerie nationale de Cape Town ainsi qu’au Centre de reconstitutions historiques, dont elle est l’une des co-fondatrices.
De sensibilité écologiste, elle a organisé le festival “Do Not Panic” à Durban, en Afrique du Sud, à l’occasion de la COP21 en 2015. Citoyenne du monde, elle est diplômée du Bard Collège de New York. Elle a en plus organisé la 32e Biennale de Sao Paulo en 2016.
Références :