Pouvez-vous vous présenter en quelques mots s’il vous plaît ?
Je m’appelle Beverly ZEHIA, j’ai 23 ans et suis étudiante en droit. Je suis conseillère municipale républicaine d’opposition à Chevilly Larue ville communiste. Je suis également animatrice du comité d’Alain Juppé dans le val de Marne (94) pour la 7ème circonscription et conseillère départementale suppléante pour la 7ème également.
Vous êtes conseillère municipale républicaine, en quoi consiste votre poste ?
C’est un poste à multiples compétences, en effet en tant que conseillère municipale je fais partie de commissions notamment pour ma part les commissions jeunesse, vieillesse et culture. Cela consiste concrètement à mettre en place différentes actions après études de chaque dossier dans la ville afin de répondre aux besoins de nos citoyens tout en respectant un budget prédéfini. Cela consiste également à mettre en place des actions menant à une évolution positive de la ville que se soit dans son organisation, mais également dans sa structure. Il est important de répondre de manière la plus précise aux besoins évolutifs de notre ville, de ce fait l’action municipale doit toujours être présente et évolutive pour répondre à la demande de chaque catégorie de citoyens. De plus étant dans l’opposition, il s’agit également d’avoir un esprit critique de l’action de la majorité principale, mais tout en étant constructif.
Vous êtes également étudiante en droit, vos études ont-ils un lien direct avec vos ambitions politiques ?
Non, ça n’a pas de lien direct je fais de la politique tout d’abord par conviction personnelle. En effet la politique est pour moi une passion et je souhaite participer positivement et activement à la construction de mon pays à ma petite échelle. Cependant, mes études me servent d’outil dans le domaine politique, en effet le droit est une matière évolutive, concrète et vaste, ce qui pour moi est également le cas en politique. Pour moi le droit fait partie de la politique, c’est une source de la politique. Mes études en droit me permettent d’avoir une approche plus concrète en politique, car il est important de souligner que le droit permet de mieux comprendre les étapes qui nous on amenés à notre système politique et de ce fait explique la société dans laquelle nous évoluons aujourd’hui.
Nous sommes en 2016 mais il est toujours difficile pour les femmes d’avoir de la visibilité en politique et d’avoir accès à des postes importants ; Pourquoi les quotas ne permettent-ils pas une place plus grande et pérenne des femmes ?
La loi sur la parité entre homme et femme existe, cependant concrètement elle est difficile à mettre en place. De plus en France la société fait que l’on a souvent tendance à exclure la femme de la scène politique, ce qui nous différencie du modèle allemand ou anglais où l’on a tendance à plus faire confiance aux femmes. Cela est également dû au fait que dans les parties politiques la place de la femme peut être difficile à affirmer, même si cela évolue avec le temps ce qui en soit est dommage car cette place sur la scène politique devrait être affirmée d’office, en sachant également qu’un renouveau de la scène politique est également exigible afin d’affirmer cette place de la femme. Cette place de la femme est en soi souvent remise en cause dans toute la société et non pas qu’en politique.
S’il est difficile pour une femme blanche d’intégrer l’échiquier politique, l’est-il encore plus pour une femme noire ?
Ce n’est pas un problème de couleur, mais un problème de volonté politique. En effet il est déjà difficile en soi d’être une femme en politique, même si les barrières s’effacent au fur et à mesure, mais en temps que femme noire cela reste plus difficile. Faire sa place en politique en temps que femme noire est difficile, car on doit agir de manière à faire en sorte de s’imposer plus, mais également d’agir de manière à ce que les personnes outrepassent cette couleur pour ne prendre en compte que les idées véhiculées par notre personne. Qu’ils se réfèrent à nos idées et ne s’arrête pas à notre couleur de peau.
Que pensez-vous de la représentation des femmes noires dans le milieu de la politique ?
Il s’agit également de choix politique, mais également de la manifestation politique de la femme noire. En effet, le but étant que la femme noire puisse avoir une plus forte visibilité politique, cependant pour cela il faut qu’elle en exprime dans un premier temps l’envie de participer dans ce domaine.
Vous êtes une femme issue d’une minorité “visible », n’avez-vous pas peur d’être la caution “diversité” de votre parti ? Une autre Rama Yade ou Najat Vallaud-Belkacem…
Personnellement, ce n’est pas la ligne directive de mon parti politique «les républicains» ,en effet dans ce parti, ce sont les valeurs républicaines de la république qui sont mises en avant. Mon parti politique prône le travail, la rigueur mais également l’échange culturel. Être issu d’une minorité dans mon parti est plus qu’une force, qu’une faiblesse mais non une caution diversité.
Vous êtes membre chez Les Républicains, parti dans lequel certains des leaders sont connus pour leur dérapage xénophobe ou islamophobe, comment réagissez-vous face à ces propos ?
Chez les républicains, ce ne sont pas les valeurs prônés, mon parti s’inscrit dans une optique de défense et de reconnaissance de la Nation française. Personnellement, je pense que les leaders s’étant inscrit dans cette tendance xénophobe ou islamophobe ne partage pas les convictions liées à ce parti. Il faut prôner un état fort chaque citoyen doit respecter les valeurs de la république, mais il faut également ne pas créer d’amalgame.
La France traverse aujourd’hui une période de crise. Qu’est-ce qui doit changer ?
De manière précise et courte, car le sujet étant trop sérieux pour répondre ce qui doit changer concrètement c’est la manière de gouverner des politiques, ce qui permettrai aux citoyens de placer à nouveau leur confiance en ceux qui les gouvernent.
2017 arrive à grand pas, qu’appréhendez-vous pour ces élections ? Quelles sont vos attentes ?
En temps qu’animatrice de comité jeune pour Alain Juppé je souhaite sa victoire, qui permettrait de rassembler tous les français. C’est le candidat primant souhaitant réellement faire changer l’état français à travers des réformes qui permettront notamment aux jeunes de ne plus avoir peur en l’avenir. En effet, mes attentes consiste dans le fait que je tends vers un rassemblement de tous les français sans l’amalgame qui ne doit plus exister surtout après les événements récents dont est frappé notre pays depuis un an maintenant. Je veux réaffirmer la place de la France notamment sur la scène internationale, il faut donc créer de vrais réformes et non pas attiser les haines en reprenant les sujets liés juste à l’actualité du moment, c’est pourquoi Alain Juppé est le meilleur candidat car il a une vision plus large et réfléchit des besoins de la France, ce qui manque à beaucoup de candidat ou prétendu candidat à l’élection présidentielle, alors que c’est un débat sérieux dont on a besoin.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes qui souhaiteraient s’investir en politique comme vous ?
Il faut avoir des convictions et de ce fait le goût de la politique. Il faut faire preuve de patience, car en politique on a tous une chance, seulement il ne faut pas sauter les étapes. Dans ce domaine, surtout quand on est une femme il faut faire preuve de courage et ne pas avoir peur de faire ses preuves. Il est important que les femmes sachent que le monde de la politique n’est pas fermé quand on souhaite y entrer, on peut. j’ai commencé la politique à 16 ans et j’ai pu avoir des personnes qui on su me faire confiance et n’ont pas hésité à me guider. Si vous êtes une femme et souhaitez vous investir en politique, osez tout simplement et surtout n’oubliez pas qu’en politique, il faut parfois y aller au culot et s’imposer !