Récemment invitée dans le cadre de la Nuit des idées en France dont elle était la marraine, l’écrivaine d’origine nigériane en a profité pour donner une interview au magazine français Libération. Au cours de celle-ci, elle est notamment revenue sur la notion “d’afrofeminisme” de plus en plus présente dans les médias et très répandue sur les réseaux sociaux. Un terme qui selon elle, n’a pas lieu d’être.
Ainsi, à la question que pensez-vous de l’afroféminisme, elle répond : “Je ne le comprends pas. Si on parle d’«afro-féminisme», alors parlons d’«euro-féminisme». Souvent, nous rajoutons des étiquettes pour parler des choses africaines, comme si on avait besoin d’une sorte de justification. J’ai, pour la même raison, un problème avec «afropolitain». Si quelqu’un est cosmopolite, alors il est cosmopolite, c’est tout. Pareil avec le féminisme. Mon arrière-grand-mère était féministe. Elle ne connaissait pas le mot, mais c’était une femme farouche, qui a toujours repoussé les limites qu’on lui imposait parce qu’elle était femme. Dans ma famille, on m’a toujours dit que j’étais elle, parce que dans ma culture, nous croyons à la réincarnation. J’adore cette idée. Mais le féminisme a toujours fait partie de l’Afrique. Il y a toujours eu des femmes féministes en Afrique.”
Au cours de cette visite, nous avons également appris que le livre Americanah, va être adapté au cinéma. Les droits ont été achetés par l’actrice Lupita Nyong’o et le film sera réalisé par Brad Pitt. Une énième réussite pour l’écrivaine chantée par Beyonce.