Jeune actrice belge d’origine angolaise, c’est par le film BLACK que le public découvre la charmante Martha Canga Antonio, 20 ans. Avant le tournage du film, Martha était lycéenne et passait un diplôme de secrétariat polyglotte. Elle n’a d’ailleurs pas suivi au préalable des cours de comédie et s’est fait recruter un peu par hasard. Les réalisateurs ont cherché les acteurs dans la rue, les centres commerciaux et les réseaux sociaux. Après son succès dans ce film, elle avoue avoir quelques films en préparation. Elle compte aussi se focus sur la musique qui est sa première passion. Martha Canga Antonio a été sacrée meilleure actrice lors du Festival du Film « Black Nights » qui se déroulait à Tallinn (Estonie).
Le film BLACK est inspiré du livre de Dirk Bracke du même nom qui décrit les bandes urbaines et cette histoire à la Roméo et Juliette. Ce film parle de violences urbaines mais pas de Bruxelles. La ville est pourtant omniprésente dans le film et il nous en fait découvrir un autre visage. Comme le précisent les réalisateurs dans le dossier de presse « dans les films de Spike Lee ou de Scorsese, New York y est un personnage central. Ces films sont grandioses car New York est grandiose, et c’est ce qu’on voulait essayer de faire avec Bruxelles. On voulait que la ville soit un personnage. Les films flamands sont souvent tournés à Anvers ou dans un petit patelin au milieu de nulle part. On voulait aussi transmettre l’authenticité de quartiers qui n’existent qu’à Bruxelles, comme Matonge, les Marolles, ou certains endroits à Molenbeek. »
Comme l’explique Martha dans une interview : « la violence, les gangs sont près de nous. Ce qui nous choque c’est que cela se passe à Bruxelles, c’est proche. Les histoires de mafias, de gangs américains ne nous empêchent pas d’aller à New-York. » Pour elle, « ce film choque. C’est voulu. Il permet aussi de faire réagir les spectateurs, de confronter les gens à une réalité qu’ils ne veulent pas voir. Ce film doit permettre de parler de ce phénomène afin de le cerner et de le comprendre. Le comprendre c’est le combattre. »