L’association dénommée « Les sénégalaises » a procédé ce lundi 29 Janvier au lancement de son mouvement « Touche pas à mon corps » qui vise à soutenir les femmes victimes de violences sexuelles au sein du pays et à travers le monde.
La campagne qui se veut digitale prioritairement appelle les femmes à relayer une photo d’elle avec un « X » sur la main accompagnée du hashtag #touchepasàmoncorps. L’un des combats de l’association sont les mutilations génitales qui comme elle le rappelle, touchent plus de 29 pays en Afrique et au Moyen Orient. L’objectif de cette campagne est donc l’information et la sensibilisation. En effet, comme l’explique l’une des membres de l’association, « Les mutilations génitales féminines sont considérées comme une violation des droits des filles et des femmes. Elles reflètent une profonde inégalité entre les sexes et constituent une forme extrême de discrimination à l’égard des femmes. Étant donné qu’elles sont souvent pratiquées sur des mineurs d’âge, elles constituent aussi une violation des droits de l’enfant ».
Selon une étude menée par l’UNICEF en 2013, le record des plus fortes prévalences en terme de mutilations génitales dans le monde est détenu par cinq pays africains : la Somalie, la Guinée, le Djibouti, l’Egypte, et l’Érythrée; respectivement : 98%, 96%, 93%, 91% et 89 %. Des pratiques qui ont d’ailleurs beaucoup évoluées et tendent désormais à se médicaliser. Rappelons tout de même que les mutilations génitales sont en grande partie pratiquées pour des raisons traditionnelles. Elle représente dans les sociétés qui les pratiquent une sorte de passage d’un statut social à un autre. Au niveau international, comme le rappelle l’ONU, les mutilations génitales féminines (MGF) sont considérées comme une violation des droits des filles et des femmes. Elles reflètent une profonde inégalité entre les sexes et constituent une forme extrême de discrimination à l’égard des femmes. Étant donné qu’elles sont souvent pratiquées sur des mineurs d’âge, elles constituent aussi une violation des droits de l’enfant.
Toujours selon les informations de l’ONU, Les mutilations génitales sont principalement pratiquées sur des filles, dès la petite enfance et jusqu’à l’âge de 15 ans ou, à l’occasion, sur des femmes adultes. En Afrique, près de 3 millions de jeunes filles risquent de subir chaque année des mutilations génitales féminines. Environ 200 millions de filles et de femmes dans le monde vivent aujourd’hui avec des séquelles dues à des mutilations génitales. On estime qu’en Afrique, près de 92 millions de jeunes filles, âgées de dix ans et plus, ont subi des mutilations génitales. Ces pratiques sont plus courantes en Afrique de l’ouest, de l’est et dans le nord-est du continent africain, ainsi que dans certains pays d’Asie et du Moyen-Orient, de même qu’au sein de certaines communautés d’immigrants en Amérique du Nord et en Europe.